Petite soeur, huit mois que ton départ rapide
A laissé âmes et coeurs en un si profond vide,
Les tiens devenus miens en des liens plus étroits
Ainsi que ton amie, m’ont ouvert grand leur bras.
J’ai dû quitter le lieu où tu venais souvent,
Où j’espèrais t’entendre entrer à tout moment.
De cet autre (...) >suite
Je vis chaque journée comme un film infernal,
D’impitoyables rushs torturent ma mémoire,
Enchevêtrés dans ce trop grand dédale ;
Je voudrais tant qu’il y fut au plus noir !
Bien que le monde s’agite encore autour de moi,
L’absence garde mon coeur en éternel émoi.
Ton départ m’a glacée, tétanisée. (...) >suite
Neuf mois que nous portons, comme pour enfantement,
Cet horrible chagrin, gestation éternelle,
Neuf mois que nous pleurons ce caprice indécent
De la vie qui impose « innaissance » cruelle.
Les nombreux souvenirs dont je fais l’inventaire
Ne pourraient se compter sur les doigts de mes mains. (...) >suite
La vie s’est arrêtée après qu’une bourrasque
Ait fait voler mon coeur en éclats douloureux,
Elle semble avoir bien repris son cours, peu à peu...
Donner juste le change, juste porter un masque.
Car le chagrin est tel que rien n’y changera,
Il me faut seulement avancer moins légère.
Le fardeau de (...) >suite
Je finirais par croire
À mon seul désespoir,
Par me persuader
D’être seule attristée…
Tant le gouffre creusé,
Absence de l’aimé,
Apparaît dérisoire
Si n’est propre cafard.
Ne veux donner à l’autre
Le chagrin que je porte,
Ecartant de ma vie
Même ceux que je chéris.
Quand la douleur aigrit
On se (...) >suite
Comme un petit enfant
Je pleure derrière la porte
De l’espérance morte.
Chaque larme est serment
D’amour, fidélité,
Ne jamais oublier.
Et j’aurai beau crier,
Hurler ma rouge rage,
Ne me restent qu’images :
Ton sourire ma Kitou,
Dans mon coeur à jamais,
Et ton regard bleuet,
Et cet elfe à (...) >suite
Tant de choses à te dire, après ton long silence,
Tant à te raconter, histoires, confidences...
Ces longs mois à t’attendre, l’âme baigné de pleurs,
Toi qui ne reviens pas... chagrin au bord du coeur.
Je te revois si pâle, comme si c’était hier,
Inerte... endormie. Juste ce petit air,
Ce sourire de (...) >suite
Et j’embrassais sans cesse ton front et tes paupières,
Pleurant ta peau si froide et tes lèves sans vie.
J’aurais voulu sur toi envoyer la lumière,
Inonder tes yeux bleus afin qu’elle les ouvrit.
J’aurais voulu en toi faire surgir à nouveau
Conscience d’exister, esquisses de soubresauts,
Par (...) >suite