Neuf mois d’enfantement
lundi 21 mai 2012 par hanougabel
Neuf mois que nous portons, comme pour enfantement,
Cet horrible chagrin, gestation éternelle,
Neuf mois que nous pleurons ce caprice indécent
De la vie qui impose « innaissance » cruelle.
Les nombreux souvenirs dont je fais l’inventaire
Ne pourraient se compter sur les doigts de mes mains.
J’aimerais, par instants, que devant le parterre,
Tombe le pourpre rideau, entracte au destin.
J’aimerais... mais sitôt ma mémoire blessée,
M’accuse de traîtrise, refuse lassitude,
Me laissant macérer dans de noires pensées,
Dequelles ne surgissent que sombre hébétitude.
Je sais que dans ce monde où la sérénité
Enveloppe ses hôtes de douceur infinie,
Tu es heureuse enfin, des épreuves soulagée.
Chaos de mon chagrin tu as aussi compris.
Liliane Gabel (19 janvier 2012)
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