Seule
lundi 21 mai 2012 par hanougabel
N’aurais imaginé
Qu’en rejoignant les miens
S’abattrait sans pitié
Cet immense chagrin.
Seule, noyée dans la foule,
Je dois porter ma peine,
Seule perdue dans la houle
Des journées qui s’enchaînent.
Le monde continue
Sa vie, indifférent,
Tandis qu’à travers temps
Ma douleur est aigüe.
Quelle que soit de la terre
Le mouvement, l’humeur,
Du ciel et de la mer
Leurs nuances de couleurs,
Mon âme est à jamais
En habit vert-de-gris,
Mon coeur écrabouillé
Parce que tu es partie.
Je venais, rêve en tête
(J’avais tenu promesse :
Te rejoindre soeurette),
Mais fut dite la messe,
Trop vite. Et l’ombre noire,
Equitable tyran,
Sur son triste grimoire
A écrit, noir sur blanc,
Les lettres de ton nom,
Le syllabes aimées,
Telles, douce chanson
Berçant ma destinée.
Liliane Gabel (28 septembre 2011)
fr Poétiquement vôtre Rimes pour un amour ?