Coeur en vrac
lundi 21 mai 2012 par hanougabel
Ne peut-on, ici-bas, vivre fin de tristesse
Effacer pleurs, combats, attirer l’allégresse ?
J’ai hâte de te rejoindre en ce "pays" promis
Où il n’y a, paraît-il, ni souffrance ni cri
Bien sûr, auparavant, vivrai seule les rêves
Qu’avec toi je créais avant que vers la grève
Du monde de lumière tu te rendes trop tôt.
Des années me faudra pour taire mes sanglots.
Serai toujours sensible au sourire d’un enfant,
Comme tout un chacun, et j’irai de l’avant
Sur le chemin de vie, de joies et de combat,
Luttant pour aller haut en évitant les bas.
La valse continue des souvenirs de toi,
De multiples images, se bousculent en moi.
Des parfums, bruissements reviennent en mémoire
Qui nous touchaient ensemble, avant ton grand départ.
Et même si j’en veux aux tourments de ta vie,
A tous ces maladroits, ces machos abrutis,
A tous ces vaniteux, imbus de leur savoir,
Qui croient tout maîtriser, imbus de leur pouvoir,
Ceux qui cherchent carrière et pouvoir et renom
Et fignolent ainsi le mal-être profond.
Qu’ils avalent leurs titres, eux qui n’ont pas pu voir
Ni consigner à temps ton vague à l’âme noir !
Brasser du lourd passé et la fange et les doutes,
Blessures de tous ordre, les enrichit sans doute,
Et l’empoisonnement, par traitements de fiel
Mais non pas la douceur de soins plus naturels.
Même si ma rancoeur est aussi aiguisée
Envers tous ces guignols aux pouvoirs de papier,
Je ne peux assurer, bien sûr, qu’un jour ou l’autre,
Je mettrai la colère de mon coeur à la porte.
Tu aurais volontiers (ô combien nous aussi !)
Encore quelques années profité de la vie
Regardé tes petits, grand-mère attentionnée,
Mais ton coeur affaibli de battre s’est arrêté.
Liliane Gabel (17 mai 2011)
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