Le 18 avril jour funeste
lundi 21 mai 2012 par hanougabel
J’avais imaginé si souvent un voyage,
Une belle échappée, ma presque sœur jumelle,
Tu n’as pas attendu, décidé sans ambage,
Décidé trop tôt, seule, de te faire la belle.
La vie paraît si courte, elle l’est plus encore
Lorsque les êtres chers nous semblent déjà loin,
Mais quand, sur le chemin, ils nous laissent au bord,
Quand pour l’un d’entre nous, le grand départ survient,
La seule consolation, unique échappatoire,
C’est ferme conviction de se revoir plus tard,
Dans un monde plus juste, en somme plus serein,
Alors enfin unis, comme doigts de la main.
Soeurette, je ne peux prononcer un adieu…
Il m’est insupportable de ne garder espoir.
J’ai besoin, en ces temps, de rêves plus heureux.
Pour cette raison donc, je te dis « au revoir ».
Je veux garder de toi ce rire si sonore,
Ces sourires narquois et ces regards en coin,
Entourant ton visage, tes cheveux cuivre et or,
Tous ces petits bonheurs qui surgissent d’un rien.
De toi j’ai les amours, que je fis déjà miens,
Quatre vies que j’entoure, doublées, un autre tien,
Me reste aussi quatre anges issus de leur bonheur,
Et la grande famille qui t’entoure et qui pleure.
Que la vie lentement se hâte de consoler,
Tant vive est la douleur, aigüe est la souffrance,
Pour qu’ensemble puissions la vie continuer,
Réciproque soutien, sur chemins d’espérance.
Ma Kitou, ma soeurette, pars en paix mais n’oublie
Tous ceux dont le chagrin aujourd’hui est trop fort.
Promettons, malgré tout et ce choc inouï,
D’entretenir l’amour, de rester assez forts…
Liliane Gabel (19 avril 2011)
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