Á l’unisson « DOSTA » !!!
mercredi 15 août 2012 par hanougabel
Quel que soit le pays,
Quelle que soit la contrée,
Ce sont les plus petits,
Les faibles, les opprimés,
Qui souffrent sous le joug
De bandits en col blanc
Aux mains gainées de sang.
Sans bouger les cailloux
Ils amassent la mousse,
Enrichissent leur vie
En se la coulant douce.
Aveuglés de mépris,
Ils ouvrent rarement
Leur cœur imperméable
Aux cris des misérables.
Bruit trop assourdissant
De gamins à la rue
Courant à demi nus,
Cependant qu’une grue
Brise les biens menus
Et précaires abris
De femmes au ventre rond,
De vieillards moribonds…
Gémissement ni cri.
Dans les yeux innocents
Des gosses débraillés,
Tant de rêves pourtant
Tant d’espoir entêté
Burinés par les âges,
Regard de brume triste,
Les sages vieux assistent
Au cirque du saccage.
Ce peuple toujours fier,
Malgré les oppressions
D’aujourd’hui et d’hier,
Á la reconstruction
Maintes fois reproduite
De ses abris venteux
S’attelle, courageux.
Espérant meilleure suite.
Par force sédentaire,
Ce peuple que l’on veut,
De manière arbitraire,
Enfermer comme tous ceux
Qui rêvent de liberté,
Refuse de correspondre
Á qui se laisse tondre,
Moutons bien trop proprets
Liliane Gabel (février 2011)