HANOUNA
SDF

Exclusion

Accompagnement social des personnes à la rue

mercredi 28 décembre 2011 par hanougabel

A se demander si l’exclusion n’est pas le seul moyen pour "fabriquer" des moutons apeurés qui, s’ils n’étaient pas assez soumis, risqueraient de ressembler à ces "clochards"... Et si l’exclu ne l’était pas autant qu’on le croirait ? Exclu-inclu ?

Si l’exclusion m’était contée http://www.theolib.com/gabel.html

Si le Samu social n’existait pas… il n’y aurait pas besoin de l’inventer.

Si l’exclusion m’était contée...

D’autres organismes humanitaires n’existaient-ils pas avant cela ? Le Samu social était aux clodos ce que l’Armée du Salut était aux alcoolos. Souvent clodos, d’ailleurs. Était car nos créations (comme notre descendance) ne sont pas toujours à la hauteur de nos aspirations. Non par infidélité aux pères (pairs ?!) mais bien parce que ceux-ci n’ont pas su s’adapter à l’évolution ambiante. Si nos idées, si grandes soient-elles, s’entêtaient à rester le reflet de la société, cela prouverait combien celle-ci se fige facilement, ringarde et réactionnaire. Les rebelles ne sont décidemment pas assez nombreux. On les appelle souvent travailleurs sociaux, militants, sortes de missionnaires chargés du lourd fardeau d’éducation et d’assistance dont se déleste l’État, transferts tout choisis pour en porter les erreurs et les échecs. Ces rebelles suffiront-ils à entraîner les mentalités dans le changement ? À croire que rebelles et rêveurs sont des euphémismes ! Que le Samu social dorme sur ses deux oreilles. On en parlera encore longtemps et on verra encore souvent ces bien belles images d’équipes allant au devant de ceux qui ne demandent plus rien. Mon souhait serait que l’on parle plus des SDF, certes. Que l’on continue à parler des camions qui sillonnent Paris by night, évidemment. Mais, surtout, que l’on parle, plus souvent, des structures qui accueillent ces personnes démunies. Structures souvent inhumaines car inadaptées, par leurs trop vastes proportions, par leur gestion dépassées : budget insuffisant, fonctionnement obsolète. Un jour ou l’autre, il faudra bien mener une réflexion sur le système d’accompagnement des personnes hébergées, se pencher sur la question du suivi de ces personnes…

Et l’exclusion leur sera comptée

http://www.theolib.com/gabel2.html

Comme dans le précédent ouvrage "Si l’exclusion m’était contée", celui-ci traite également de la gestion de l’exclusion, sur la base d’une nouvelle expérience passionnante au sein de l’équipe éducative d’un village pas comme les autres. Le défi est loin d’être raisonnable. Il s’agit de prouver l’efficacité rapide de cette structure pilote.

Or, il faut du temps aux plus démunis comme à n’importe qui, pour se poser, pour se reconstruire, pour "renaître".

Mais le temps leur est compté. Tout est compté : les aides financières, les lois…

Constats, conclusions, esquisses de solutions sont posés à nouveau tandis que les anecdotes piochées dans la vie quotidienne du village ponctuent ces propos ainsi que les citations tirées de réflexion d’autres tels Thomas Mur (déjà cité dans le précédent ouvrage) qui remarque : « Dans le monde, il existe des endroits où l’on trouve moins de travail, moins de richesses, moins de logements mais pourtant... moins d’exclusion ».

L’essentiel de la tâche des travailleurs sociaux est d’amener les personnes qui vivaient dans la rue à se reconstruire puis, à tisser à nouveau des liens. Cela consiste également à les accompagner dans le nouvel apprentissage d’une vie sociale ordinaire et quotidienne.

C’était exactement le but de ceux qui s’étaient engagés au service des résidents du Village de l’Espoir.


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