Certaines nuits encore il m’est bien difficile
De trouver le sommeil,
Ces songes, par centaines, après journées fébriles
Multiplient les réveils.
Alors sorte de brume enrobe mon chagrin,
Estompant la douleur,
Anesthésiant mon être et ses blessures sans fin,
Trompant un peu mon cœur. (...) >suite
J’avais imaginé si souvent un voyage,
Une belle échappée, ma presque sœur jumelle,
Tu n’as pas attendu, décidé sans ambage,
Décidé trop tôt, seule, de te faire la belle.
La vie paraît si courte, elle l’est plus encore
Lorsque les êtres chers nous semblent déjà loin,
Mais quand, sur le chemin, ils nous (...) >suite
J’approche de ce lieu qu’à présent je maudis,
Je ne veux pas comprendre ce que déjà je lis
Sur les visages clos de trop de désespoir.
Je ne veux pas comprendre, je veux juste LA voir.
Je découvre, oppressée, ces silhouettes claires,
Tels les anges, sans doute, que nous ne voyons guerre.
Ma (...) >suite
Même si la douleur est encore si profonde,
Et que mon cœur brisé te pleure mon amour,
Même si la révolte en mon coeur encore gronde,
Je ne pourrais changer de ton destin le cours,
Ma soeurette, ma Kitou. Chacun de mes levers
Est une autre occasion d’à nouveau répéter
D’à nouveau demander et « (...) >suite
Si je devais céder aux enchères mon chagrin,
Chaque prix paraîtrait dérisoire, et en vain,
Voudrait-on m’en donner, et des cents et des milles,
Tant de l’évaluer il serait difficile.
A chacun des réveils, toujours plus douloureux,
Des mots gouffre-désespoir, des mots creux, hideux,
Que je n’ose (...) >suite
Ne peut-on, ici-bas, vivre fin de tristesse
Effacer pleurs, combats, attirer l’allégresse ?
J’ai hâte de te rejoindre en ce "pays" promis
Où il n’y a, paraît-il, ni souffrance ni cri
Bien sûr, auparavant, vivrai seule les rêves
Qu’avec toi je créais avant que vers la grève
Du monde de lumière tu te (...) >suite
Un mois déjà (comme si c’était hier)...
Que le temps s’est égrené sans manière !
Un mois déjà que, dans sa cruauté,
La mort a décidé de t’enlever.
Le monde accumulera les scandales,
Encore, toujours, à son rythme infernal
Et la vie coulera, mois et semaines,
Tellement indifférente à notre peine.
Venu (...) >suite
Pas un jour ne s’écoule,
Une heure ni un moment...
Tout soudain je m’écroule,
A genoux, gémissant.
Chaque seconde est larme
Chaque rire est regret
(Souffrance de mon âme),
Sans ton souffle muet.
Oh ma soeur, ma Kitou,
Si parfois il me semble
Atteindre enfin le bout
Du tunnel, mon âme (...) >suite
Je porte le chagrin de ton absence
Comme vêtement trop lourd
Bure triste, des vocations subies…
Déjà deux mois, de longues semaines,
Sans te voir, sans plus t’embrasser.
Où es-tu, mon amour, ma Kitou ?
Entends-tu ma plainte :
« Pourquoi m’as-tu abandonnée ? »
Mais que dis-je ?
Ma révolte est (...) >suite
Défilent les jours
Tant pareils à eux-mêmes
Ma sœur, mon amour.
Pénible leçon
Qu’ici-bas la vie sème,
Sans trop de façon :
Il faut composer
Avec ombre et lumière.
Vais-je l’accepter ?
Je te hais la Mort
Et je devrais me taire ?
Mais si je t’ignore
Combien d’êtres chers
Vas-tu encore m’ôter ? (...) >suite