C’est vers toi que se tournent toutes mes illusions,
C’est vers toi qui naquis bien avant ma naissance,
Toi qui, bien avant moi, ainsi que des millions,
Tatoua de ton sceau prémices d’existences.
De murmures en cris, de défaite en victoire,
Depuis la nuit des temps,
Ne laisse indifférent. (...) >suite
Chaque départ est déchirement,
Chaque retour douleur intense.
Laisser derrière moi tes enfants,
Les quitter, bordés de souffrance
Pour retrouver les miens aimés,
Dont l’absence attise regrets…
La vie toujours est choix constant,
Elle est partage et croisements,
Ainsi se fait la destinée (...) >suite
Ces joies éparpillées
Dans le présent des pleurs,
Devais les partager
Avec toi, petite sœur,
Le rêve qui aboutit
D’un souvenir d’enfant,
Un souhait qui fleurit
De ces projets d’antan.
En cet endroit jadis
De nos jeux le témoin,
Silencieux complice
De nos flirts enfantins,
Où nous avions (...) >suite
Quel que soit le pays,
Quelle que soit la contrée,
Ce sont les plus petits,
Les faibles, les opprimés,
Qui souffrent sous le joug
De bandits en col blanc
Aux mains gainées de sang.
Sans bouger les cailloux
Ils amassent la mousse,
Enrichissent leur vie
En se la coulant douce.
Aveuglés (...) >suite
Ton regard émouvant
De candeur attristée,
Comme gouffre béant
Sur un monde fermé,
A touché en plein coeur
Mon être qui frissonne.
Tu semblerais, pour l’heure,
Demander si personne
Te soutient, te défend,
Si quelqu’un te comprend.
Actifs discrets parfois,
Sommes déjà nombreux
Traçant autour (...) >suite
Princes du bout du monde
Jadis hôtes des rois
Ou bien libres arondes
Que liberté força
(Sans les fers humiliants)
Au voyage incessant ;
Rempailleurs impayés
Ou dompteurs indomptés,
Victimes de la fronde
Depuis certaines lois…
Je dénonce à la ronde
Ces écrits scélérats
Et ceux trop (...) >suite
Comme un grand vent de sable
Venus du bout du monde,
Nomades innombrables
D’une contrée féconde,
Nous avons traversé,
Dans notre exil forcé,
Tant de terres,
Tant de mers,
Y cueillant différences
Qu’à présent nous envient
Ceux dont la tolérance
Voudraient qu’on nous oublie.
Pour nos cheveux (...) >suite
J’étais royaume paisible
Réputé terre d’accueil,
Et me voici la cible
D’universel orgueil.
Chacun posant ses basques,
S’appropriant les lieux,
S’appropriant les masques,
S’appropriant les dieux,
En soumettant au fouet
Les hommes et les femmes,
Chacun s’est emparé
Des vies, même des âmes... (...) >suite
Mon cœur a sursauté
Á la vue de ces ombres,
Mon corps s’est enroulé
Á la vue de leur nombre,
Mes yeux se sont fermés
Devant leur gris visage.
Ma vue s’est embuée
Devant leur trop jeune âge,
Leur fusil haut dressé,
Tel le sexe des chefs
(Qui leur ont enseigné
Que toute femme est son fief). (...) >suite
Je n’ai pu te retenir... Le temps, l’eau,
Seraient-ils prisonniers de nos mains humaines ?
Tandis que le bonheur me tournait le dos,
Tu nous a échappé, reste notre peine.
Et la lune, clair ballon, se coupe en quartiers,
Le soleil se lève sur mon chagrin brûlant,
Puis se couche, de ma (...) >suite